wile a écrit : 24 juin 2025, 01:16
Il faut aussi retourner la question : qui parmi nous finance encore cette presse qu'on voudrait pluraliste par un abonnement ou par un achat régulier en librairie? Je prends le train plusieurs fois par semaine pour aller au boulot et je vois très peu de gens en train de lire le journal. Avant, dans le train du journal, cela arrivait encore que, peut-être par paresse, quelqu'un abandonne un journal sur un siège ou une tablette. Maintenant, c'est de plus en plus rare. Et les gens qui sont sur leurs smartphones ou tablettes sont plus occupés sur les réseaux sociaux ou matent films et séries que de profiter d'un abonnement digital à une gazette. Je pense qu'il y a la même diminution pour la presse féminine ou les magazines télé.
J'ai posé la question au marchand de journaux près de chez moi.
Il m'a dit que les trucs qui se vendaient encore, c'étaient les quotidiens (plutôt la presse locale), les magazines télé et les livres de jeu (mots croisés, sudoku, etc...). Le reste est extrêmement marginal. Pour beaucoup de titres, ils sont même mis en rayon et remplacés par le numéro suivant sans même en avoir vendu un seul numéro.
Et pour les quotidiens et la presse télé, même si ce sont les rares titres de presse qui se vendent encore massivement, le volume s'est effondré en quelques années. (Pour un Télé Pro, par exemple, en quelques années, il a au moins vu les ventes divisées par 2)
Et encore, dans des pays comme la Belgique ou la France (dont la presse est tenue à bouts de bras par des subventions), il y a encore des marchands de journaux. Sur de plus petits marchés, trouver un marchand de journaux est un exploit (et l'offre de titres disponibles est très faible). Et le seul journal vendu massivement (ou parfois distribué gratuitement) se limite au journal local et parfois son supplément télé, vendu à la caisse de la plupart des commerces de proximité et supermarchés.