Sauf en Belgique car ils vont y ajouter les taxes et accises evidemment.

Je trouve que la mode de ce printemps 2021 s’appelle : “H2 vert à toutes les sauces !”
Dans ces débats sur la transition énergétique, on entend peu la voix des ingénieurs ou on ne les questionne pas assez. Mais ceci est un avis tout à fait personnel, étant juge et partie, ingénieur moi-même.
Comme vous l’expliquez très bien, et c’est bien nécessaire, un véhicule à hydrogène est équipé d’une pile à combustible alimentée en H2 qui produit de l’électricité et de l’eau, cette électricité actionnant un moteur électrique.
Ce véhicule H2 m’interpelle sur plusieurs points :
1) Pourquoi une voiture H2 plutôt qu’une voiture électrique simple ? La voiture H2 est plus compliquée car elle comporte en plus un réservoir H2 et une pile à combustible, une batterie (à ne pas oublier) et un moteur électrique.
Une voiture électrique simple est plus facile à construire qu’une voiture essence ou diesel. La preuve, beaucoup de nouveaux entrants dans ce marché : Tesla et plusieurs Chinois.
Quant au prix, au vu de ces équipements complémentaires, un véhicule H2 doit obligatoirement être plus coûteux qu’un véhicule électrique.
2) Le bilan énergétique global du véhicule H2 est mauvais : d’abord produire de l’électricité, verte si possible, ensuite par électrolyse produire H2 (cela requiert beaucoup d’électricité et de l’eau très pure), transporter et stocker H2, produire une seconde fois de l’électricité grâce à une pile à combustible, pour alimenter un moteur électrique. En boutade, je dirais : “Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué !”
3) Transporter, stocker, distribuer H2, c’est une autre paire de manche que pour le gaz naturel ou le LPG !
H2 est non seulement un gaz inflammable, ce qui n’est pas très grave en soi, mais c’est surtout un gaz explosif dans l’air dans une grande plage du mélange H2-air, et ceci sans nécessiter une étincelle !
La dangerosité de ce gaz nécessite des matériaux et des équipements disposant de sécurités particulières. Notamment la qualité des aciers des canalisations.
Il n’est pas possible d’utiliser les gazoducs existants à gaz naturel pour transporter H2. Ceci est quasi totalement occulté.
Aussi une voiture H2 ne pourra jamais stationner dans un parking privé ou public fermé. En cas de fuite du réservoir sous haute pression, le risque d’explosion est réel.
Donc installer un réseau de stations-service H2 n’est pas une mince affaire.
L’autre voie pour le véhicule H2 est l’utilisation de H2 dans un moteur classique à combustion interne. H2 remplace alors l’essence/diesel.
Des essais de laboratoire ont lieu actuellement en France notamment, et donnent des résultats encourageants. Des essais sur des véhicules devraient suivre prochainement, mais les chercheurs français ne voient son application commerciale que dans quelques années.
Des motos de ce type ont déjà été mises sur le marché par BMW et Kawazaki. BMW a vite renoncé.
Contrairement à votre point de vue, je ne vois guère d’avenir pour la voiture à hydrogène. Lorsqu’elle sera au point, le marché sera dominé par les voitures électriques. L’autonomie de ces voitures augmente d’année en année grâce à l’amélioration constante des batteries, et le prix de ces batteries ne cesse de chuter. Et chutera encore drastiquement rien que du fait de la concurrence. Il suffit de voir le nombre d’usines de batteries en construction et en projet en Europe.
VW, donc aussi Audi, Seat, Skoda, vient d’annoncer la conversion totale de ses gammes à l’électricité. VW a identifié que c’était une question de… survie. En effet, tous les grands constructeurs automobiles ne survivront pas.
La mobilité hydrogène a peut-être un sens pour les poids lourds, les engins de génie civil et plus sûrement pour les navires.
Dans l’aviation, il y a deux pistes actuellement, l’électricité et le kérosène vert. Ce dernier ayant la cote pour les avions moyen et long-courriers.
Par contre H2 a un grand rôle à jouer dans l’industrie lourde : métallurgie, sidérurgie, cimenterie, verrerie, chimie. Il commence d’ailleurs à le jouer dans la sidérurgie, chez ArcelorMittal et Thyssen-Krupp entre autres.
Les gens cherchent le "moins cher" :Transporter, stocker, distribuer H2, c’est une autre paire de manche que pour le gaz naturel ou le LPG !
Pas trop fan non plus de cette appellation mais bon c'est la liberté d'expression qui est de mise ici.stéphane a écrit : 13 avr. 2021, 08:39 On parle de quoi exactement quand on parle de Walbanie ? C'est quoi en Wallonie qui fait penser à l'Albanie ?
C'est pas de l'autodérision.stéphane a écrit : 13 avr. 2021, 10:48 Encore de l'autoflagellation, quoi. On reprend à notre compte une expression employée par d'autres pour nous rabaisser. On me dira "autodérision", évidemment
Et les pauvres albanais qui n'ont rien demandé.
Les transports en commun dignes de pays en voie de développement, les administrations inefficaces etc.solar10 a écrit :Les routes défoncées
J'ai (finalement) retrouvé l'article : Qualité des routes: la Belgique à la 46ème place mondiale derrière la Namibie et l'Équateur
Le marché mondial de l’hydrogène vert est en pleine explosion : il devrait passer de 393 millions d’euros en 2021 à 3,9 milliards d’euros en 2026. L’Union européenne prévoit d’ailleurs d’investir massivement dans l’hydrogène comme vecteur énergétique du futur.
C'est les écolos qui vont être contents.Unix-Linux a écrit : 25 août 2022, 20:08 Du J.T de 19h : L'Allemagne a inauguré la première ligne ferroviaire fonctionnant à l'hydrogène.
Le groupe français Alstom, qui a fourni quatorze trains à l’Allemagne, a également signé quatre contrats pour plusieurs dizaines de trains, en Allemagne, en France et en Italie.
Information qui n'est pas neuve si ce n'est qu'ils ont enfin livré le matériel.Mackguil a écrit :C'est les écolos qui vont être contents.Unix-Linux a écrit : 25 août 2022, 20:08 Du J.T de 19h : L'Allemagne a inauguré la première ligne ferroviaire fonctionnant à l'hydrogène.
Le groupe français Alstom, qui a fourni quatorze trains à l’Allemagne, a également signé quatre contrats pour plusieurs dizaines de trains, en Allemagne, en France et en Italie.