Ah, mais je n'ai réagi qu'au volet radio parce que c'était le sujet évoqué. Après si tu veux aller sur le terrain de la télé, on peut : je ne suis pas du tout favorable à un déferlement "open bar" de contenus télé venus de France, et encore moins à une diffusion aussi massive de chaînes françaises telles qu'elles. Et autoriser les décrochages uniquement pour la publicité belge sans contre partie, c'est vraiment se tirer une balle dans le pied.Fab50 a écrit : 29 mars 2021, 00:03 Je comprends pas la logique, on impose des cotas pour les radios. Par contre en télé, c'est la voie libre illimité aux programmes français sur les chaînes belges AB et les luxembourgeoises RTL
Même, on a fini par laisser TF1, TMC et C8 a diffuser de la pub belge sans aucune obligation de productions propres en Belgique.
Sur le plan du marché publicitaire pour assurer un financement des médias belges, ce choix est une catastrophe. Mais comme ce que je l'évoquais plus haut pour la radio, tout à été fait également en télé pour ne pas véritablement laisser un média belge privé se développer sérieusement. Les rares tentatives ont été tuées dans l'oeuf et TVI existe car lancée depuis l'étranger sous une législation étrangère (LN24 est vraiment la première exception qui, en plus, s'attaque au sujet sensible de l'information).
A coté de ça, les budgets télé ne sont pas les mêmes qu'en radio et la limitation technique de capacité de diffusion n'est pas la même qu'en radio, ce qui peut autoriser un peu plus de tolérance.
De plus, je ne dis pas qu'il faut absolument interdire tout contenu venu de France, je dis seulement qu'il faut le réguler et laisser de quoi permettre aux médias belges de se développer.
Et bien voilà, tu mets le doigt sur le véritable problème : la capacité de diffusion donnée aux réseaux privés. Dans l'histoire de la radio belge, un cadre permettant une couverture convenable à 4 réseaux privés (de C1 à C4) est quelque chose d'assez récent et arrive à un moment où l'heure de gloire du média radio est un peu passé de mode. Avant cela, les réseaux privés n'ont pu que se constituer via du bricolage (rachats d'indépendants) en multipliant les émetteurs aux couvertures très limitées. C'est certain que dans ces conditions, ce n'est pas gagné pour avoir un environnement propice à développer sérieusement un média privé généraliste digne de ce nom.C'est 100% belge et peu couteux, par contre si on veut une radio comme Europe 1 ou BFM, ca n'existera pas, trop chère pour notre marché, seule les RTBF peuvent le faire avec notre argent et diffuser avec des émetteurs super puissant.
Hélas, vu la couverture du U2, ça risque, en effet d'être compliqué. Toutefois, à la différence de Twizz, ils ont le support de leur rédaction télé. Il y aura donc probablement de la mutualisation possible. Et cela signifie aussi qu'ils ont des journalistes qui savent parler dans un micro. Ce sont quand même 2 éléments qui leur donne un gros avantage face à Twizz.J'ai hâte d'écouter LN24 radio qui diffusera 10 fois le même journal parlé sur la journée comme à la TV actuellement![]()
Oui, c'est bien pour cela qu'il me semble dommage, aujourd'hui, d'accentuer la concurrence sur une ressource limitée pour y diffuser un contenu que n'importe qui peut déjà écouter via un autre moyen.La concurrence avec internet et les applis fait que celui qui veut écouter les radios françaises H24 sera très facile sans des gros investissements ou connaissance technique.
Bien sur que c'est pour réduire les coûts. Mais on connaît la maison RTL. Et vu ce qui est en train de se passer actuellement au sein de RTL, on comprend peut-être un peu plus cette volonté de réduire d'avantage les coûts. Mais était-ce réellement une nécessité pour sauver la prétérité de la station ? Je n'en suis pas convaincu, surtout avec les infos relatives au groupe RTL de ces dernières semaines.Comme tu l'as déjà dis ici Pascal, la grille de BelRTL s'appauvrit et devient de plus en plus musicale, c'est surement pour réduire les couts.
Ca c'est la question de l'oeuf ou de la poule. Le belge francophone s'interesse-t-il autant aux médias français parce qu'il en est gavé depuis des années et que, finalement, il n'a rien eu d'autre à se mettre sous la dent, ou est-ce une réelle demande ?D'accord avec tes exemples à Montréal ou en Outre Mer, ils sont surement plus intéressé par leurs actualités ou productions locales, c'est surement aussi le cas de certains belges francophones, mais quand je vois l'engouement lors des élections françaises ou des téléspectateurs de TF1, je pense pas c'est comparable. Le francophone belge est attaché aux médias français et à sa culture.
En tous cas, ces exemples montrent que c'est possible d'avoir des radios généralistes privés et viables économiquement sur des petits marchés. Si elles n'existent pas, c'est soit que le cadre commercial ne le permet pas (et la, c'est du coté des autorités qu'il faut se pencher), soit c'est qu'il n'y a pas de public (et là, on a les radios qu'on mérite).
Et là encore, je ne dis pas qu'il fait interdire tout média français en Belgique, mais qu'il faut en réguler sa présence pour donner une chance à la production belge, ce qui n'est pas la même chose. Des obligations de productions belges, ce n'est pas non plus un embargo sur les contenus étrangers.
Et pour le cas particulier des 70% en radio de production propre, cela signifie que la radio peut encore diffuser 30% de productions extérieures. Ce qui représente 7h par jour. Quand on sait qu'il n'y a pas de contraintes sur les horaires et que les tranches réellement commerciales, c'est de 6h à 19h (13h par jour), pouvoir diffuser 7h de programmes extérieurs par jour, c'est énorme ! Et quand, en plus, on voit sur quels critères reposent un programme catégorisé "production propre" et permettant, ainsi, de faire passer les grosses têtes pour de la production propre, on voit vraiment que ces obligations ne sont pas si contraignantes que ça. Elles sont avant tout un garde fou pour éviter de voir débarquer des opérateurs se contentant d'installer une parabole et un PC pour le décrochage de la pub.
A mon sens, la question est plutôt de savoir si 70% est une bonne proportion. Mais imposer un minimum de contenu belge me semble une nécessité.
En fait, ça, c'est la conséquence de ce que je pointais déjà du doigt il y a plus de 10 ans quand le plan de fréquences a été mis en place. Quand j'ai vu la gueule du cadastre, je m'étais dit "à croire que tout est fait pour qu'aucune indépendante de puisse réellement être viable". Aujourd'hui, on y est.Quand on voit que des fréquences ne trouvent même plus de candidats, que des radios se retrouvent dans des situations difficiles, il faudra trouver des autres candidats solides pour combler notre désert radiophonique, sans cela ça sera encore les streaming et podcast qui gagneront encore plus d''auditeurs
A mon sens, le véritable problème, c'est que le choix a été fait d'autoriser trop d'indépendantes avec des couvertures trop faibles. Du coup, toutes ces radios ont des zones de couverture trop faibles pour leur permettre d'accéder à un bassin d'annonceurs suffisant pour être viable et/ou proposer un programme un peu plus ambitieux. Et en plus de cela, on a autorisé les réseaux à faire du décrochage local pour la publicité (mangeant ainsi une partie du gâteau pour les indépendants) sans imposer un minimum de contenu local en contrepartie.
La solution aurait été (et peut encore être) de donner une autorisation à moins d'indépendantes, mais leur donner une meilleure couverture (via une meilleure puissance ou via la possibilité pour une indépendante d'exploiter plusieurs fréquences pour avoir une couverture plus acceptable pour assurer un minimum de viabilité). Et je pense que ce sera probablement ce qui sera fait avec les fréquences qui seront abandonnées. A un moment où à un autre, elles finiront par être affectées à d'autres indépendantes pour étendre leur couverture. Ce qui est dommage, c'est qu'entre temps, que de temps perdu...
Il est vrai que globalement, cela aurait fait moins de radios autorisées, mais pour l'auditeur, cela n'aurait pas changé grand chose sur le nombre de radios reçues. En revanche, ces radios auraient été reçues dans de meilleures conditions et les radios diffusées auraient été mieux financées.
Quand je vois, par exemple, les conditions de diffusion d'une radio comme Ramdam à Charleroi, je me dis que c'est un miracle que cette radio soit encore debout.