Mackguil a écrit : 09 févr. 2020, 17:32
Sauf que l'obligation légal de diffuser les chaines gratuite de la tnt, doit entrer en ligne de compte.
S'il faut payer un fournisseur pour recevoir des chaines gratuites, on sort de cette obligation légale.
Oui, je l'ai d'ailleurs évoqué dans le 1er messages sur le sujet.
Mais dans l'obligation légale, rien de dit que Fransat doit être la seule et unique solution possible. Ce qui fait que cet aspect dans la problématique sur le maintien ou non de Fransat est anecdotique.
Il s'avère qu'actuellement, c'est Fransat qui répond au cahier des charges. Mais au début, ce fut TNT Sat, puis les 2, puis actuellement Fransat.
On peut très bien imaginer que via quelques aménagements TNT Sat reprenne le rôle de distributeur officiel ou que moyennement arrangement financier Bis puisse faire office de Fransat ou trouve un arrangement avec Eutelsat pour mutualiser les ressources sur Hot Bird.
Mon propos portait sur l'avenir de Fransat sur 5°W. Et là dessus, je maintiens ce que je dis : s'il n'y a plus de débouché pour y joindre des chaînes à péage, le modèle économique de Fransat me semble compliqué et l'avenir incertain et à moins d'avoir une obligation légale pour que le bouquet de référence pour la TNT sans abonnement se trouve sur le 5°W, il n'y a aucune raison que Fransat se maintienne s'il n'y a pas de viabilité économique derrière. Mais comme je l'écrivais, il faut un plan B (passage en clair et dans une norme grand public du signal pour alimenter les émetteurs, s'appuyer sur la diffusion de Bis sur Hot Bird pour y faire co-exister un Fransat ou équivalent, moyennant quelques aménagements pour être en règle avec la législation redonner le status de diffuseur officiel de la TNT par satellite à TNT Sat, les options sont nombreuses).
Fransat avait fait le paris de lancer un bouquet dans abonnement pour servir de base à une plateforme devant commercialiser des options payantes. Dans le contexte de l'époque, ça pouvait faire sens, mais ça semble mal engagé aujourd'hui.
A mon avis, la diffusion de la TNT par satellite sans abonnement ne peut se faire qu'en se reposant sur une diffusion déjà présente et financée dans un autre but. Puis, via quelques aménagements, on en détourne l'usage pour servir en passant à ceux qui ne peuvent pas recevoir les chaînes de la TNT autrement que par satellite : TNT Sat qui s'appuie sur la diffusion déjà assurée et financée par le bouquet Canal+, mise en place d'une sorte que Fransat se reposant sur la diffusion déjà assurée pour un Bis dont la qualité aurait été améliorée suite à la place libérée par Sky Italia, diffusion dans une norme grand public sur 5°W des signaux utilisés pour alimenter les émetteurs terrestres (comme cela était fait avec le multiplexe des chaînes publiques au début de la TNT). Dans ces 3 cas, on serait sur l'utilisation de signaux qui sont déjà là pour un usage financé et rentabilisé dont l'usage serait "détourné" pour servir en même temps de service antenne à ceux qui n'ont pas la TNT par voie terrestre. Dans ces 3 solutions, tant que la fonction initiale de cette diffusion est financée, la diffusion pour une réception directe par satellite est assurée. Mais diffuser spécifiquement un signal dont la quasi unique raison d'être est une diffusion direct sans abonnement, à moins d'y mettre une obligation légale pour maintenir coute que coute ce service sur 5°W, ça me semble économiquement difficilement défendable, d'autant que pour l'instant, des plans B sont possibles. Le jour où Canal+ et Bis abandonneront totalement le satellite (ce qui n'est pas pour tout de suite), où là, le maintient d'une diffusion qui n'a pas d'autre raison d'être que de compléter le réseau terrestre pour satisfaire à l'obligation légale, un Fransat sans option payantes associées pourra avoir du sens. Mais même si les tendances de la réception par satellite et de la télévision linéaires sont à la baisse, on est loin d'être dans cette situation.
Au pire, tant qu'il faut une diffusion par satellite pour alimenter les émetteurs terrestres, il y a une solution pour la réception directe sans abonnement. Les normes exotiques comme le Newtech ou le multistream c'est parce que les diffuseurs l'ont bien voulu et que ça arrangeait pas mal de monde en passant. On aurait très bien pu décider dès le départ de diffuser le signal à destination des émetteurs dans une norme grand public (éventuellement en crypté pour les histoires d'ayants droits) et le tour était joué.
Clairement, cette affaire d'obligation légale est un faux problème pour justifier le fait qu'on ne pourrait pas arrêter Fransat (ce qui était le sens de mon propos initial) tellement les solutions alternatives sont nombreuses même sur le sat.