Comme l'Eurovision qui a vu débarquer l'Australie sur les podiums...
Sur ce sujet, il y a toujours eu un contre-sens. L'Eurovision (piloté par l'UER) n'a jamais été quelque chose volontairement fermé pour être quelque chose d'Européano-européen. L'UER est avant tout un réseau d'échange de contenus entre chaînes partenaires qui contribuent au financement du réseau, qu'elles soient européennes ou non.
Parmi les services proposés par l'UER, cette entité a proposé l'organisation d'un concours de chansons mis à disposition des tous les partenaires du groupement. A l'époque du lancement, comme il n'y avait que des pays d'Europe géographique, ils ont appelé ça "Eurovision". Le nom exacte est d'ailleurs "Concours Eurovision de la Chanson" et pas "concours européen de la chanson". Mais ça n'avait pas vocation à être strictement fermé à l'Europe géographique, c'est ouvert à toute chaîne qui participe participe au réseau de l'UER.
L'Australie n'est pas le 1er pays non européen à prendre part à ce concours.
Le Maroc y a participé en 1980 et l'Israel y participe depuis 1973.
De plus, quand on connait l'Australie, même si ce pays est complétement isolé à l'autre bout du monde, il est culturellement très lié à l'Europe.
Donc oui, le nom prête à confusion et est un héritage historique de l'origine de ce concours, mais il n'a pas vocation à refléter la stricte réalité de 'UE. De plus, le siège de l'UER reste en Suisse : au coeur de l'Europe géographique, mais hors de l'UE. ;)
Eurosport, c'est pas tout a fait pareil
Je n'ai jamais dit que c'était pareil. Je dis seulement que la symbolique est intéressante et que malgré des origines différentes, mais dans un contexte très similaire on arrive au même résultat (symbolique).
Bien sur que le rendu antenne n'a rien à voir et qu'en tant que chaine privée, elle peut partir entre des mains extra européennes si ça la chante (comme n'importe quelle autre entreprise privée), mais symboliquement, c'est intéressant...
Apres le fait que ce soit Discovery qui possède une chaine européenne, c'est dérangeant, au meme titre de Bien Sports.
A la différence d'Eurosport qui affiche sa vocation Européenne jusque dans le nom, BeIn Sport n'a jamais eu une vocation "européenne". Ce n'est rien d'autre qu'une déclinaison pour le marché français d'un média d'origine étrangère (comme MTV France, Cartoon Network France, Discovery Channel France, Nickelodeon France, etc...).
De plus, qu'un groupe étranger tente de croitre en essayant de se développer sur le marché Européen, c'est le jeu.
Ce qui est triste (et je n'écris pas "anormal"), c'est de voir qu'une chaîne d'origine européenne qui voulait incarner l'union de l'Europe se vend à un propriétaire extra européen. Symboliquement, c'est quelque chose de fort.
Pour France Info: le débat mériterait d'tare lancer, avec 115 % de dettes, peut t'on se permettre de financer une chine qui ne fait presque pas d'audience, qui coute 20 millions d'euros par an, et qui en plus a une ligne éditoriale tout aussi douteuse que celle de CNEWS ?
Tu n'es pas dans l'outrance du tout... C'est beau des propos subtils, pesés et nuancés...
En plus cette chaine, ne rapporte rien, vu qu'elle n'a pas d'espace pub.
Etrange vision d'un média de service public. Par définition, un média de service public ne rapporte rien. Il est financé par l'état pour apporter un service avec les moyens qui lui sont affectés. La présence de la publicité n'est qu'un complément de revenu pour améliorer les moyens disponible pour rendre ce service.
Après, on peut estimer que le service est mal exécuté, coute trop cher au contribuable ou ne répond pas à sa mission. Mais c'est un autre débat.
Une mutualisation avec France 24 pour moi serait la bienvenue, car ils aurait plus de moyens, et couterait moins cher. et puis, on pourrait imaginer une sorte de décrochage pendant la journée vers une France 24 nationale, un peu sur île modèle des éditions régionale de France 3, avec bien sur des tranches bien plus longues en durée.
Comme écrit plus haut, j'aurai trouvé intéressant de se servir de France 24 comme base et créer un signal spécifique à la France avec des plages aux contenus plus orientés vers son public hexagonal. Mais que cela ne se fasse pas, c'est le résultat d'une guerre de services. C'est déjà miraculeux que France TV, Radio France et France Media Monde aient acceptés de travailler sur un projet commun.
Vu que l'agenda caché semble être une réforme de l'audiovisuel public visant a rapprocher ces 3 entités ensembles, on peut imaginer que France Info TV est l'incarnation d'une première pierre de ce rapprochement et que dans le futur on ira plus loin dans ce rapprochement. La crise qui s'annonce et les manques de moyens qui vont en résulter pourraient peut-être accélérer le mouvement ? Affaire à suivre.
Et sur ce dernier point, rien n'empêche le gouvernement de faire un cadeau à cette chaine après la disparition de France 4 ou de France Ô en été.
Après un début de reculade sur le dossier France 4, on commence également à voir des manœuvres sur le dossier France Ô. Visiblement, le ministre de la culture ne serait pas contre cette reculade car il réglerait mécaniquement la problématique de la guerre du canal 14 à laquelle ils n'avaient pas pensé en annonçant la fermeture programmée de France 4.
Perso, je ne comprend pas pourquoi Euronews est encore debout.
Euronews était avant tout un projet idéologique avant d'être un projet industriel. Il se voulait d'incarnation de la volonté politique de construction Européenne mais sans s'en donner les moyens. Un projet politique financé par les services publics européens (donc par les contribuables) : un sorte de simili service public pan européen. Comme ce sont indirectement les états qui payent, il n'y a aucun problème de financement tant que personne n'arbitre d'une autre manière (et peu importe l'efficacité de ce service).
A la limite, avec l'arrivée de capitaux égyptiens et américains (outre le fait qu'ils étaient extra-européens et pouvant poser des problèmes sur le plan de l'indépendance éditoriale) aurait pu laisser espérer la mise en place d'un véritable projet industriel. Le départ de NBC semble démontrer qu'il n'en sera finalement rien et on peut se demander si l’investisseur égyptiens ne reste pas dans le capital que pour s'assurer d'un contrôle des propos tenus par la chaîne.
Bref, pour le peu que j'ai pu regarder Euronews, j'ai toujours eu l'impression qu'ils ne faisaient que résumer les dépêches des agences de presse et qu'il ne fallait pas être avide de détails.
Comment veux-tu qu'il en soit autrement avec un projet qui n'était rien d'autre qu'une "vitrine" (pour ne pas dire "outil de propagande") d'un projet politique et idéologique et auquel on ne donne pas de moyens pour se rapprocher des gens ? A part faire une sorte de TV5 à partir des JTs de toutes les chaînes publiques partenaires, ça ne peut pas aller bien loin. Si on décrit à très gros trais le contenu d'Euronews, on enchaine les dépêches "agrées" et on fait des magazines "parfaitement impartiaux" sur l'actualité des institutions européennes en nous expliquant à quel point c'est bien.
J'avoue, je caricature un peu, mais ce n'est pas si loin que ça... ;)