[Sondage] Abonnement pirate iptv

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Abonnement pirate IPTV

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neno
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Re: [Sondage] Abonnement pirate iptv

Message par neno »

Avec tout ca , ca parle de quoi cet article ?
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Zetty352
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Re: [Sondage] Abonnement pirate iptv

Message par Zetty352 »

Nous sommes en mesure d’identifier les flux illégaux d'IPTV": votre opérateur peut-il bloquer votre connexion en cas d'infraction ?
L’IPTV illégale s’est répandue comme une trainée de poudre. Si elle plaît à de très nombreux utilisateurs, elle menace le business des opérateurs et producteurs de contenus. Risquent-ils de passer à l’action ?
Plus de 17,1 millions d’utilisateurs d’IPTV illégale en Europe… en 2021. Les derniers chiffres européens officiels de l’Audiovisual anti-piracy alliance publiés en 2022 remontent à bientôt trois ans et montraient déjà le succès gigantesque de l’IPTV illégale en Europe. La croissance du nombre d’utilisateurs était alors de 25 % par rapport à 2018. Et depuis, les boitiers illégaux – avec un “abonnement” d’environ 85 euros par an pour une offre TV et streaming large – semblent s’être encore plus généralisés parmi la population. Il est fort à parier que le demi-million d’utilisateurs recensés alors en Belgique (4,5 % de la population) a vu grossir ses rangs. Largement.

Un crachat au visage des opérateurs télécoms ?

Alors que les opérateurs télécoms ont de nombreux frais (installation de fibre, 5G, etc.), que les consommations de données s’envolent et que la concurrence, en Belgique, pointe le bout de son nez, on peut s’attendre à une certaine pression sur leurs marges. Dans ce cadre, laisser, sans réagir, des flux d’IPTV illégales solliciter abondamment leurs réseaux et venir leur manger une part du gâteau des recettes liées aux abonnements TV… Cela semble peu probable.

"On a les moyens technologiques de bloquer massivement ces flux"

Xavier Pichon, CEO d'Orange Belgique

”Les Etats bougent pour prendre le taureau par les cornes. Il y a une conscientisation. Le laxisme laisse place aux réactions. On a les moyens technologiques de bloquer massivement ces flux, et les éditeurs de contenus qui perdent de l’argent ne demandent que ça, mais pour le moment, ça bloque à cause de la cohérence administrative et judiciaire. Mais ça va changer”, nous expliquait Xavier Pichon, le CEO d’Orange Belgique, mi-janvier. “Mais rappelons que l’IPTV, qui est un produit de la piraterie, sera un produit de l’avenir” glisse-t-il avec le sourire, puisque techniquement, c’est de la “télévision par internet” (Internet Protocol TV), qui devient majoritaire dans les foyers, sous forme légale. “Il faudra 'débrander' le terme IPTV”, relance-t-il.

"Mais rappelons que l'IPTV, qui est un produit de la piraterie, sera un produit de l'avenir. Il faudra 'débrander' le terme".

Xavier Pichon, CEO d'Orange Belgique

Selon le CEO d’Orange Belgique, il est donc possible de couper les connexions. “Nous sommes en effet en mesure d’identifier les flux illégaux et il existe plusieurs solutions techniques permettant de bloquer les flux IPTV illégaux à différents niveaux du processus”, précise encore Orange, lorsque nous avons sollicité plus de précisions. “Nous l’avons déjà fait pour bloquer des sites d’IPTV illégale, mais aussi, par exemple, pour bloquer des médias russes, des sites de jeux d’argent… Par ailleurs, le nouveau cadre juridique nous permet maintenant de procéder à des blocages dynamiques, ce qui sera plus rapide et plus efficace et apportera un impact significatif dans la réduction de l’IPTV illégale”, ajoute encore l’opérateur.

”L’IPTV illégale menace sérieusement l’ensemble du modèle économique des éditeurs, des droits d’auteur et des médias. Les sociétés de télécommunications investissent des ressources considérables dans l’acquisition des droits sur le contenu et, parallèlement, dans le dimensionnement et la qualité du réseau nécessaire à l’acheminement du trafic de contenu sur le réseau. Au contraire, les fournisseurs de services illégaux ne contribuent pas aux droits d’auteur et menacent l’ensemble du modèle économique des médias”, ajoute encore l’opérateur.

Le nombre d'utilisateurs d'IPTV (en 2021 !). Le chiffre a probablement largement augmenté depuis.
Le nombre d'utilisateurs d'IPTV (en 2021 !). Le chiffre a probablement largement augmenté depuis. ©Audiovisual anti-piracy Alliance
”Sur le plan réglementaire, le SPF Économie travaille à la mise en œuvre d’un arrêté royal qui permet le blocage dynamique des sites IPTV illégaux. Et la mise en œuvre de la loi sur les services numériques (DSA) contient également des mesures permettant de lutter contre la TVIP illégale”, ajoute Orange.

”Le blocage d’un flux IPTV illégal est toujours soumis aux exigences légales spécifiques applicables à tous les fournisseurs de contenus”, explique pour sa part le porte-parole de Proximus. “La loi nous interdit de procéder au blocage de notre propre initiative. L’implication des autorités compétentes permet de garantir que les injonctions de blocage sont proportionnées et en pleine conformité avec les droits fondamentaux et les règles de protection des données personnelles”, poursuit-il.

Néanmoins, en 2022, “une loi a été adoptée afin d’améliorer le cadre juridique actuel contre la piraterie en ligne […]. Cette loi renforce la lutte contre les contenus illégaux en ligne et permet d’agir rapidement contre les pirates et les contrevenants aux droits d’auteur qui diffusent des contenus illégaux, y compris des flux IPTV illégaux. Proximus attend avec impatience la mise en œuvre de la loi par le biais d’un arrêté royal”, lance-t-il.

”Mais que fait la police” ?

Au-delà de l’expression, que font donc les autorités actuellement ? Car si les opérateurs pointent des avancements, ils semblent impatients de pouvoir tout de même passer à l’acte et couper l’herbe sous le pied des revendeurs d’IPTV.

”Nous pouvons confirmer qu’un nouveau service sera mis en place au sein du SPF Économie pour agir contre les infractions au droit d’auteur en ligne. Ce service assistera le tribunal et exécutera la décision du juge”, explique le porte-parole du SPF Économie, en passant sur les aspects plus techniques.

”Toutefois, il est important de mentionner que le Service doit toujours être autorisé par le juge. Il ne peut pas modifier ou étendre l’ordonnance du juge”, précise encore le porte-parole. Mais le cadre établi par la loi du 19 juin 2022 sera concrétisé par un arrêté royal en cours de rédaction, explique-t-il.
Si ce ne sont a priori pas les clients d’IPTV qui seront visés (dans un premier temps) par les ennuis judiciaires (comme certains pirates ou gros revendeurs ont été arrêtés ces derniers temps en Europe), ils risquent tout de même bien de voir leurs connexions coupées à l’avenir.

Néanmoins, le problème reste complexe, car les flux sont souvent issus de serveurs situés à l’étranger et les différents sites ou flux bloqués sont parfois vite remplacés. De plus, couper bonnement et simplement la connexion internet outrepasserait l’exigence de proportionnalité. Reste donc à voir comment cette coupure pourrait se manifester, dans les prochaines années, et si la procédure pourrait être adoptée au niveau européen. Ce qui est une autre paire de manches.

Mais quand on parle de plusieurs milliards d’euros de manque à gagner pour les opérateurs – dont Proximus qui est lui-même détenu par l’État belge -, on peut imaginer que ça commence à agacer.
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