Un autre problème qui va surgir sous peu:
Pourquoi les assurances risquent de bouder les voitures électriques
À la suite de réparations à des coûts considérés comme démesurés, certaines compagnies d’assurances tirent la sonnette d’alarme et menacent de ne plus assurer les véhicules électriques
L’engouement est de taille pour les voitures électriques dans le monde. En Belgique aussi, étant donné que près de 60 % des voitures vendues en 2023 étaient hybrides ou électriques.
Les véhicules électriques, longtemps vantés pour leur faible coût d’utilisation et leur impact réduit sur les émissions de CO2, sont désormais au cœur d’une problématique financière susceptible de freiner leur expansion. Au-delà de leur prix d’achat élevé, un nouveau défi se profile à l’horizon : le coût de l’assurance. Ces derniers temps, une inquiétude grandit chez les assureurs face aux coûts engendrés par ces véhicules, jusqu’à pousser certains à réévaluer leur engagement envers eux. Cela pourrait bien avoir des répercussions directes sur les consommateurs.
Des coûts démesurés
La relation auparavant harmonieuse entre le développement des voitures électriques et leur adoption par le public est menacée. En effet, malgré un coût d’utilisation généralement plus bas grâce à des frais de maintenance et d’assurance inférieurs à ceux des voitures thermiques, les véhicules électriques pourraient bientôt voir ces avantages s’effriter.
Les assurances, plus abordables pour les véhicules électriques il y a encore quelque temps, serait donc sur le point de connaître une hausse significative. Cette augmentation des tarifs d’assurance pourrait transformer l’attrait économique de ces véhicules en un fardeau financier pour les propriétaires. La cause principale de ce phénomène réside dans les coûts de réparation élevés, notamment liés à la batterie et à la carrosserie des véhicules électriques.
Comme l'indique Numerama, des cas où les constructeurs exigent le remplacement intégral de la batterie à la suite du déclenchement d’un airbag, même en l’absence de dommage, illustrent l’ampleur du problème. Ces procédures, bien qu’elles visent à maximiser la sécurité, engendrent des coûts importants pour les compagnies d’assurances.
Des boycotts et des alternatives en place
La difficulté d’obtenir certaines pièces détachées et le coût élevé des réparations de carrosserie (surtout en Europe, où la main-d’œuvre est plus chère qu’en Asie) aggravent encore la situation. En conséquence, certains modèles de voitures électriques, en particulier ceux en provenance de Chine, sont déjà sur la liste noire des assureurs, notamment au Royaume-Uni. Cette situation met les constructeurs face à un impératif de repenser la conception de leurs véhicules pour améliorer leur réparabilité et ainsi diminuer les coûts d’assurance.
À défaut de trouver un terrain d’entente, les constructeurs de voitures électriques risquent de voir la vente de leurs modèles ralentir, du fait de coûts d’assurance prohibitifs pour les consommateurs. L’escalade du prix de l’électricité, un bonus écologique réduit dans certains pays d’Europe comme la France, et une production en baisse de la part des constructeurs s’ajoutent aux craintes que pourraient avoir les potentiels futurs propriétaires.
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