Fréquence radio

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pascal28
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Re: Fréquence radio

Message par pascal28 »

Mike a écrit : 27 oct. 2019, 11:14
L'intérêt pour la radio dépendra toujours de la radio elle-même. Rien ne permet d'exclure un renouveau du média et un regain de l'audience auprès des plus jeunes. Le point crucial est la qualité de ce qui est proposé aux auditeurs potentiels.
Le podcast qui est aussi très souvent de la radio a probablement un bel avenir notamment via la radio hybride.
Le principe même de la radio, c'est la diffusion linéaire. Que le podcast, qui reprend des recettes de la radio ait un avenir, je suis totalement d'accord. Mais ce n'est plus de la radio. C'est pour cela que je persiste à penser que l'avenir de la radio est assez sombre. Par contre, que les éditeurs de radio se reconvertissent dans du podcast, ça c'est très probable, j'y crois beaucoup. Trouver un modèle économique autour du podcast est une problématique beaucoup plus pertinente à explorer pour les acteurs de la radio d'aujourd'hui que la mise en place d'un nouveau réseau de diffusion pour un média vieillissant qui aura du mal à trouver des financements dans 15 ans.
Un autre point crucial est l'accessibilité du média radio. Dans la plupart des pays du monde la FM est encore toujours écoutée par plus de 90% des auditeurs et là où la FM est disponible sur les téléphones portables la radio garde une grande popularité.
Tu apportes de l'eau à mon moulin... Les gens qui écoutent encore la radio le font via des canaux traditionnels. Mais à la limite, le canal utilisé est anecdotique. (mais ça montre que la pertinence de la mise en place des nouveaux canaux de diffusion reste discutable)
La véritable question est "qui écoute la radio ?" tout court. Et là, on ne peut pas dire que les jeunes soient très actifs...
Sauf erreur une cible de choix des annonceurs est la tranche des retraités qui sont aussi les auditeurs les plus assidus et dont une bonne partie ont une certaine capacité économique.
Sur le principe, je suis d'accord, mais dans la pratique, ce n'est pas ce qui se passe. Les annonceurs visent avant tout les jeunes et les ménagères (et dans des niches les hommes et les CSP+). Mais à part quelques annonceurs très spécialisés, les annonceurs ne sont pas intéressés par les publiques de plus de 50 ans. Je pense que c'est une erreur, mais c'est ce qui se passe actuellement. Tant que les annonceurs restent dans ce dogme, les radios et télés privées sont condamnées car le public qui est le plus fidèle à ce média intéresse de moins en moins les annonceurs.
Prétendre que le service public et les éditeurs vont un peu à reculons vers le DAB est discutable. Dès la semaine prochaine, la RTBF et les réseaux privés vont mettre la paquet sur la pub (en partie mensongère) pour le DAB. Dans les années à venir c'est l'équivalent de dizaines de millions d'euros d'espaces publicitaires tant en TV qu'en radio qui seront consacrés à la promotion du DAB+ (environ 10 millions par an selon la RTBF et les réseaux).
J'ai dis "les éditeurs SAUF le service public y vont à reculons". Il y avait un petit contre sens dans la compréhension de mon propos :wink:
Donc vu ce qui ce passe actuellement est en rien contradictoire avec mon propos.
Je ne parle pas spécifiquement du cas belge, mais de manière globale, le service public est sur le sujet depuis longtemps. Et c'est normal vu leur mode de financement.
Pour les privés, il faut quand même rappeler qu'un peu partout ils ont trainé des pieds pour y aller. Mais à partir du moment où on leur force un peu la main pour y aller et à partir du moment où ils se retrouvent à y aller (même sans vraiment y croire), c'est assez normal de le promouvoir pour ne pas invertir à fond perdu. Voir ces médias promouvoir le DAB n'est pas incompatible avec le fait de le faire sans vraiment y croire mais d'y aller à marche forcée.

Donc j'en reviens à mon message précédent.
Les moins de 35 ans n'écoutent plus la radio.
Les annonceurs ne intéressent pas au plus de 50 ans.
Si aucun des 2 paradigmes n'est remis en cause, le financement de ce média ne sera plus viable pour des structures privées. Ce qui transforme le lancement du DAB en combat d'arrière garde (sur la réflexion du média radio dans son ensemble, c'est une anecdote, tout comme le propos sur le DAB dans mon message :wink: ).
Par contre, et là je te rejoins parfaitement, le podcast a un grand avenir (entre autre pour toucher le public jeune). Lui trouver un modèle économique est une question cruciale pour l'avenir des producteurs de contenus audio. Mais même si on trouve un cousinage très fort et des contenus similaires avec la radio, ce n'est plus de la radio, c'est autre chose, c'est un autre média.

Cela étant dit, je ne pense pas que le média radio disparaitra totalement. Mais je pense qu'il va se marginaliser avec une réduction de l'offre (en proportion avec la taille du gâteau publicitaire disponible pour ce média) et que le poids perdu par le média radio se fera au profit du podcast.
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